Négocier son contrat

L’écrivain, et a fortiori le primo-romancier, ne se sent pas toujours en position d’égalité avec l’éditeur. Je ne parle pas des stars de la littérature, mais de gens comme vous et moi. Or l’un a besoin de l’autre et vice-versa, il ne faut donc pas hésiter à négocier le contrat pour que toutes les parties soient satisfaites. J’ai obtenu un rendez-vous téléphonique avec mon éditeur et nous avons discuté de plusieurs points. Il a été charmant et très clair : je pouvais proposer des modifications avant de signer le contrat, tout était négociable. J’ai apprécié.

J’ai donc négocié un certains nombre de points. Parfois, j’ai obtenu ce que je demandais, parfois partiellement et d’autres fois non, mais au moins j’ai essayé. Et j’ai trouvé que mon avis était pris en compte, ce qui est agréable. Nous avons par exemple pu modifier le nombre d’exemplaires du premier tirage et supprimé 2 clauses, notamment celle concernant les livres électroniques. Sur ce dernier point, nous n’avons pas (encore ?) réussi à nous entendre, alors nous avons préféré supprimé la cession des droits pour les e-books. Il n’y aura donc pas de format numérique pour mon roman, du moins pas pour l’instant. Il sera toujours temps d’ajouter un avenant au contrat le cas échéant.

C’était un exercice nouveau pour moi. Même dans ma vie professionnelle, je n’ai pas de contrat à négocier. Heureusement que l’on trouve beaucoup de ressources sur Internet dans tous les domaines. Celle qui m’a le plus aidée est le site internet de la SGDL, et notamment le contrat-type qu’elle propose, commente et analyse. Je recommande ce site qui est une véritable mine d’informations pour les auteurs et autrices.

Ces négociations ont pris plusieurs semaines d’allers-retours par téléphone et par mails. Nous avons signé le contrat à distance, vive la technologie moderne ! Je n’ai encore jamais rencontré mon éditeur en personne car j’habite dans les Pyrénées Atlantiques et le siège de sa maison d’édition est à Paris. La suite de l’aventure pouvait démarrer, je ne réalisais pas encore que mon livre allait vraiment être publié (et je ne le réalise toujours pas à l’heure où j’écris ces lignes).