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La relecture

Après avoir rédigé mon premier jet, ce qui m’a pris plusieurs années, il était nécessaire de me relire. Comme on le voit, minette m’a bien aidée sur cet aspect ! Certains auteurs ne peuvent avancer que lorsqu’ils ont peaufiné le début et avancent ainsi lentement jusqu’au bout. D’autres rédigent entièrement le premier jet avant de se relire. Personnellement, j’ai fait un mix des deux. J’essayais d’écrire au moins une scène en une fois, mais je n’y arrivais pas toujours. Ensuite, je la reprenais avant d’attaquer la suite. Mais au bout d’un moment, je trouvais que j’avançais très (trop) lentement. Alors j’ai décidé d’avancer coûte que coûte, et d’aller jusqu’à la fin. Je me suis dit que je verrais plus tard pour la relecture.

La relecture est sans doute la phase que je déteste le plus. Quand je me relis, je trouve que ce que j’ai écrit n’a aucun intérêt, ou est écrit avec les pieds. J’imagine que je ne dois pas être la seule à éprouver ce sentiment. De fait, lorsque j’ai mis le point final, c’était déjà le n-ième jet mais il fallait tout de même effectuer, encore, une relecture approfondie, pour voir les incohérences, les choses à ajouter et à enlever. C’est là que j’ai fait appel à des bêta-lecteurs.

En effet, s’il est facile de dégoter les erreurs, maladresses, incohérences, tics etc. sur les textes des autres, c’est beaucoup plus difficile chez soi, et ce n’est pas, je pense, qu’une question d’ego. On a la tête dans le guidon, notre esprit saute des étapes dont le lecteur, lui, a besoin pour comprendre l’histoire, alors que nous savons où nous voulons aller. C’est difficile et je crois qu’on ne le mesure vraiment que lorsqu’on a essayé d’écrire soi-même quelque chose de long.

J’ai commencé par choisir mes bêta-lecteurs dans mon entourage très proche. Mon mari, très grand lecteur en tous genres, est celui qui m’a le plus relue. Il est impitoyable et s’est beaucoup moqué de moi, et de manière très crue.

Quand il m’écrivait des commentaires sur mes fichiers il notait des trucs comme « Diantre ! Vraiment ? » « Tu es sûre de toi ? » etc. On a pris des fous rires. Presqu’à chaque fois, j’ai trouvé qu’il avait raison : il disposait du recul que je n’arrivais pas à avoir. J’ai pourtant laissé du temps (jusqu’à un an !) avant de me relire. Pour le fun, voici quelques exemples (j’en ai hélas supprimé beaucoup, au fur et à mesure des mes réécritures dont je parlerai dans le prochain billet).

Mes filles m’ont aussi relue (l’une seulement le tout début) et proposé des pistes d’amélioration. Ensuite, j’ai élargi mon cercle : je l’ai fait lire à deux amies (l’une à Casa, où je vivais à l’époque, professeure de lettres et qui a failli devenir éditrice, et l’autre en France, professeure d’histoire-géo, spécialisée dans la période antique). La première m’a demandé l’autorisation de l’envoyer à une de ses amies qui écrit aussi et qui m’a fait un retour très constructif et totalement dénué d’affect puisqu’elle ne me connait pas du tout. Enfin mes parents et deux de leurs amis que je connais (dont un ex-professeur dans l’édition) m’ont aussi fait des retours.

J’ai trouvé toutes leurs remarques très intéressantes et elles m’ont permis, j’espère, de progresser. Et à mon tour, je vais devenir bêta-lectrice de mon amie Sophie pour le premier tome de sa prochaine saga !

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