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Promouvoir son livre

C’est l’éditeur qui assure la promotion du livre qu’il édite. Il inscrit le livre sur son catalogue et sur les catalogues des librairies. Ainsi, toutes les librairies disposent des mêmes informations (numéro ISBN, code barre, nombre de pages, date de sortie, couverture, etc.). Parfois, lorsque la 4e de couverture est un peu trop longue, sur certains sites, un résumé est fait et je gage qu’il est fait par une IA car pour mon roman en tout cas, je trouve que le texte n’a ni queue ni tête, c’est à peine du français correct ! Moi, j’aurais mis du rouge dans la marge. 😂 Comparez la 4e de couverture et le résumé sur le site d’une librairie :

Ensuite, les livres arrivent dans votre librairie. Théoriquement. En effet, environ 500 nouveaux livres paraissent à la rentrée littéraire chaque année. C’est énorme. Les libraires, il faut les comprendre, ne peuvent pas tout acheter, le stockage des ouvrages nécessite une place folle. Surtout que s’ils ne vendent pas, ils doivent renvoyer les livres. Or, faire les « retours » prend beaucoup de temps et coûte de l’argent. Ils ont donc intérêt à éviter de prendre des livres s’ils ne sont pas sûrs de les vendre.

Alors quand ils voient sur les catalogues des auteurs inconnus et/ou des petites maisons d’édition, ils n’osent pas les prendre, ou au mieux, il en commandent un exemplaire. C’est logique, ils ne savent pas si le thème plaira, si le style est correct etc. Or, si un seul livre est commandé par une librairie, il ira dans les rayonnages, mais pas sur les présentoirs. Donc personne ne les verra et personne ne les achètera, sauf miracle. J’ai lu qu’il fallait qu’une librairie en commande (pour elle-même, pas à la demande de clients) au moins 5 pour qu’ils figurent sur un présentoir. Je laisse le soin à un-e libraire qui passerait par là de confirmer ou d’infirmer mes propos.

Autrement dit, même quand mon livre sera sorti, vous ne le trouverez pas en librairie… sauf si vous le commandez. Il est difficile d’avoir une visibilité dans les librairies si on est édité par un éditeur indépendant ou si on est primo-romancier inconnu. Alors les deux à la fois, je vous laisse imaginer ! 😂

L’éditeur dispose aussi, dans les grandes maisons d’édition, d’attachés de presse qui connaissent très bien les journalistes influents, des libraires, des critiques littéraires, des bookstagrammeurs, tiktokeurs etc. à qui ils envoient plein de livres gratuits qu’on appelle les « SP »c’est-à-dire les livres offerts en « service presse ».

C’est pourquoi on voit toujours les mêmes livres passer sur les réseaux sociaux très influents, dans la presse spécialisée en littérature, ou dans les pages « culture » ou « livres » des grands journaux. La plupart des médias s’intéressent aux grandes maisons d’édition, alors que de nombreuses voix originales émergent d’éditeurs plus modestes. C’est d’ailleurs le cas de la nouvelle lauréate du prix Nobel de Littérature, Han Kang, qui avait au départ été éditée par une petite maison, le Serpent à plumes, comme l’explique très bien Delphine Bourgoin dans son post LinkedIn.

Mon éditeur est un éditeur indépendant, qui ne dépend pas d’un gros groupe, et en plus, il est tout seul pour tout faire. Il ne peut pas tirer 200 exemplaires « à perte » et les distribuer partout dans l’espoir d’avoir de la (bonne) publicité. Il n’en a pas les moyens. Idem pour les concours littéraires (je ne parle même pas des gros concours, type Goncourt, mais de ceux, beaucoup plus modestes et souvent inconnus des lecteurs que nous sommes, qui aident à faire vivre les auteurs) ; ces concours supposent presque toujours l’envoi d’un exemplaire papier pour chaque membre du jury, ce que ne peuvent pas se permettre bon nombre d’éditeurs indépendants.

Cela dit, bien sûr, à ma toute petite échelle, je vais assurer ma promo : participer à des salons littéraires, à des rencontres-dédicaces en librairie ou dans des établissements. La première aura lieu à la fin du mois (voir « Actualités). Je suis aussi présente sur plusieurs réseaux sociaux. Mais cela restera très confidentiel. Alors je compte sur vous, lecteurs : si vous lisez et aimez mon roman, mettez donc un avis sur les réseaux type Babelio, Amazon etc. pour faire connaître mon roman et pour que la diversité littéraire puisse continuer à prospérer. Hélène et moi vous en remercions par avance, cela nous aidera énormément ! 😉

2 réponses sur « Promouvoir son livre »

Même si ce n’est pas un produit de la triade capitoline Gallimard-Grasset-Seuil, la 4e de couverture ne me semble pas si mauvaise !… De toute façon, le travail graphique de la génération suivante suffisait déjà à mon intérêt (c’est une belle « complicité » familiale). En tout cas, je jugerai sur pièces… j’ai essayé de le commander à Talence (pour justement aider les petites librairies, devoir aussi sacré que de maintenir le feu de Vesta), mais la librairie se limite aux commandes en France métro… j’ai donc dû me rabattre sur la bonne vieille FNAC.

C’est très gentil en tout cas de l’avoir commandé jusqu’en Belgique ! J’espère qu’il vous plaira. En attendant la parution qui a encore été repoussée au mois de novembre, j’hésite entre aller brûler un cierge à Lourdes ou offrir un sacrifice à Apollon et des libations à Calliope et Clio, mais le Parnasse ou l’Hélicon sont un peu long de chez moi.

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